jeudi 20 août 2009

MA CORRESPONDANCE AVEC ANNE-CHARLOTTE (10)

Si je suis revenue, c'est que j'étais ailleurs partie et cachée. Dans cet ailleurs comme trou noir, j'ai jeté l'accumulation de première blogue. Puis il y eut une nouvelle terre comme la Révélation. Je réponds aux questions de Lise avec qui je corresponds en commentaires sur la latéralité de ma correspondance avec Anne-Charlotte. Lise me parle de ma biographie à paraître. Dans ce courrier de 2006, je me référence à la biographie malheureusement disparue qui fut écrite dans la blogue. Cependant on la trouve reconnaissable dans l'ouvrage anthologique publié par Le Corridor Bleu, du jeune Charles-Mézence Briseul. Là sont reproduites mes lettres et mes expérimentations de littérature marginale et brute avec tous les poètes septentionaux de la France pour une somme de poésie des fous et crétins, sic c'est le titre sic. Le vrai titre est "Cadavre Grand m'a raconté". J'y ai ma notice biographique et celle d'Alfonsina Vandenbeulque avec qui j'étais dans le stage de soins à l'hopîtal de Saint-Venant. On peut la lire là avec celle d'Ivar Ch'Vavar et Konrad Schmitt et aussi Annie Mols puis Evelyne Nourtier avec des dizaines d'autres du dehors mais dans leur tête. Je préfère que ce soit une autre. Je ne suis pas ma biographe. Mais je sais que je suis dans le livre qui parle de moi et que j'ai lu. J'ai donné l'autorisation pour tous les pays y compris l'U et Récesse de reproduire des pages de mon journal. Mon journal est personnel personnellement écrit dans ma tête monologuant de l'âne et du coq et le retour. Je suis un peu longue et cette introduction explique pourquoi ma biographie n'est plus ici mais dans les limbes de l'internette avec tous les jolis commentaires que je rédigeai pour mes bons et bonnes ami(e)s de mon monespace. Je me donne à la parole maintenant qui répondit en 2006 à Mademoiselle de Vermeil.

29/1/06 14:14
Ma chère Anne-Charlotte,
Je sais bien que j’ai été rude avec vous dans ma dernière épître. Je l’ai regretté mais que voulez-vous ?, j’étais franchement fâchée de vous voir vous pâmer d’admiration devant ce paon philosophe avec ses paraboles même pas dignes de capter l’audience de TF1...
Allez, je vous confidence ceci : c’était peut-être l’oreille de la jalousie qui pointait son nez au bout de mes doigts !
Anne-Charlotte, je vous prie, ne gaspillez pas vos réserves d’admiration. Le coeur est grand et solide mais les poumons sont mous et compressibles.
Vous n’êtes pas seule. En permanence, vous êtes accompagnée par vos patronnes, sainte Anne, la maman de la Vierge et sainte Charlotte, qui est si bonne avec les fruits rouges et n’oubliez pas aussi, votre ange gardien, votre saint Gabriel en personne qui veille sur vous sur vous veille surveille vous comme une caméra vidéo avec son gros oeil à facettes.
Ne me dites pas que tout ça, c’est du roman de gare ! Bien sûr, vous avez lu ma biographie officielle sur mon blog., mais il ne faut pas prendre tout ce qui est écrit là comme parole d’ingénieur SNCF ou d’évangile. Vous aurez remarqué que cette biographie a été rédigée par mon polygraphe ami Lucien Suel qui n’en a jamais été à trois exagérations près. Cela lui faisait plaisir d’inventer des détails incongrus grotesques et je le laissai faire, car, voyez-vous, je n’attache aucune ficelle d’importance à l’opinion publique qui s’intéresse à ma vie privée et, pour parler un peu vulgairement, je m’en baragouine le duc. En revanche, l’épisode que je narrai récemment concernant mon travail de maquillage pour les jerrys punks comme Siouxsie est sang pour sang véritablement authentique.


Anne-Charlotte ! Des visions ! Des vraies visions vous eûtes ! Ah ! j’en tremble et mes jambes tremblent. Dites-moi ! Révélez-moi à moi vos visions comme un papier sensible dans la cuve de ma métaphysique personnelle. J’ai soif de nouvelles visions. Je manque cruellement d’images VRAIES dans ce monde saturé de faux-semblants épileptiques.
L’achèvement de votre missive m’électrifie surprenamment. Une extension invisible ? Caisse ? Vous voulez dire genre .jpg ou .doc, un troisième oeil ou le bras armé de la justice divine. Je commence à croire, chère Anne-Charlotte que vous avez été choisie, une élue trébuchant sur le chemin de ma chaumine.
N’ayez plus de peine à cause de moi. Je vous affectionne et si je vous ai énervée (vénérée ?), considérez simplement que ma colère ne fut que l’effervescence de ma pitié comme le dit cette phrase que j’ai lue dans le Journal.
Enfin, rassurez-vous : la mort n’a pas peur de nous ; pourquoi donc aurions-nous peur d’elle ? Na ! Je vous le demande.
Croyez à mon affection.
Votre vieille méchante, Mauricette

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