mercredi 26 août 2009

MA CORRESPONDANCE AVEC ANNE-CHARLOTTE (12)

C'est une étrange procédure de proposer une lecture d'hiver en été, mais outre que cela nous rafraîchit, surtout si l'eau dedans est fraîche d'avance, la seconde outre est celle de ma contradiction espacio-temporelle. Ainsi n'étant pas étrangère à moi-même, je vous souhaite une bonne lecture dans la continuation estivale de notre correspondance passée.
Réponse à Anne-Charlotte.
Mon foyer, le 10 février 2006

Les boulets compressés rougissent et fondent en chaleur et poudre grise dans le petit poêle de fonte noire de Monsieur Godin. Les poussières craquent sous le saphir pendant que Madame Elisabeth Schwarzkopf susurre des romances dessus le piano de Gerald Moore. C’est un plaisir d’amour tandis que j’écris à ma chère Anne-Charlotte d’une insatiable curiosité.
De nombreuses jeunes femmes jeunes filles veulent tout connaître et même quelques hommes de moi. Dernièrement ainsi, l’une d’entre la demi-douzaine qui porte le riche et beau prénom de Laure fut à me demander si l’on m’avait autrefois voituré au bal dans une belle automobile. Oui, nous embarquâmes dans une longue et large voiture jaune de chrome qui portait le riche et beau prénom d’Ariane. Oui, je dansai sur les parquets cirés sous les boules à facettes hypnotiques. Je tournoyai dans la valse et sautillai galopai dans la steppe slave de la polka. J’ai aussi hardiment traversé les salles de bal en martelant des paso-dobles et repoussant devant moi les épaules d’un matador affriolant. J’ai aussi été véhiculée sur les coussins de la Vedette et de la Chambord que conduisaient des rasés de près jeunes gens cravatés de soie et chaussant des souliers gris perle à boucles dorées. Et même ce fut à l’étranger dans des Chevrolet et des Buick longues comme la Micheline qui roule entre Armentières et Hazebrouck.
Mais des revers de ma santé eurent lieu et quand je revins dans le jour du siècle, les modes avaient changé. On pouvait sauter en l’air et tournoyer en étendant les bras et les poings serrés et soudainement se jeter sur les autres danseurs comme des boules de bowling. Ceci s’appela pogo qui était le tango pour punk. A cette époque je me déplaçais dans le tube de Londres entre le 100 CLUB et le Marquee. Je pratiquais la danse avec des All Stars converties crasseuses et trouées. Quelquefois, il m’arriva de même de danser avec une bouteille à la main de bière et dans le bec une Chesterfield ou une Dunhill allumée.
Croyez-vous ça, Anne-Charlotte ? Oui je sais, vous vous dites, elle se défile, la vieille. Elle ne répond pas à mes questions. Oui oui oui oui mais nous avons le temps de notre côté, n’est-ce pas ? Et même si nous ne nous réincarnons pas sur la planète Vénus en compagnie de Marylin Monroe et de Frank Sinatra, nos ectoplasmes parleront pour nous à la surface des cuillères à soupe, des étangs limpides, des miroirs vides et des plaques de tôle inoxydables signées Guy Degrenne qui couvrent les murs des toilettes dans les estaminets et les pubs de l’underworld. Alors oui oui oui oui je prendrai le temps de répondre à vos interrogations questionnifères sur le langage la réincarnation les analgésiques la beauté et les molécules de notre monde.
Je suis très intriguée par l’évocation à l’intérieur de votre lettre dernière du poème sur les chaussettes. J’aimerais delightfully le lire. Peut-être même accepteriez-vous une collaboration ? Je souhaite écrire à quatre mains avec vous sur les pieds. Nous pourrions faire la paire ! Cette semaine, j’ai lu le Livre d’Ezéchiel, c’est plutôt effrayant et je ne recommanderai pas ce déchiffrage aux personnes de fragile constitution cérébrale. C’est curieux que vous me parliez de bac blanc. Je pensais que cet examen des bacs avait été supprimé et que dès lors on pouvait à l’université entrer comme on le voulait ainsi même comme analphabète en voie d’acquisition. J’étais dans l’erreur. Je devrais sans doute acheter un poste de la télévision. Il paraît qu’il y a de nouvelles entraves (chaînes ?) intéressantes avec de la TNT. Je vous souhaite le succès que vous méritez. Portez-le bien, Anne-Charlotte.
Et je signe ici votre
Mauricette et Beaussart.

lundi 24 août 2009

MA CORRESPONDANCE AVEC ANNE-CHARLOTTE (11)

6ème email d'Anne-Charlotte
à
mauricette.beaussart@laposte.net
30 janv. 2006 11:20
(pas de sujet)

Ma chère Mauricette

J’ai tardé à vous répondre. Cette semaine, nous avons eu des épreuves de bac blanc. Alors, j’ai beaucoup révisé. Mais, je n’ai pas réussi. Je perds mes moyens. Vous savez, mon sujet de philosophie, c’était : « Pourquoi l’homme peut-il être inhumain ? » Je n’ai pas su quoi dire. Moi-même, je ne sais pas ce que cela signifie d’être un mortel. Ce que vous ne comprenez pas Mauricette, c’est la beauté de mon professeur de philosophie. Il ressemble à Leonardo di Caprio. Alors, je me pâme.
Pour en revenir à la solitude, où vivez-vous ? Avez–vous des vrais amis ? Vous m’évoquez un certain Lucien Suel. Il en a de la chance de vous avoir vue physiquement mais est-il soucieux de vous ? A votre âge, on a souvent besoin d’une aide-ménagère. Qui vous fait la vaisselle ? Ce ne pourrait être votre sainte patronne, quand même… Existe-t-elle ?Je ne connais que vous qui s’appelez Mauricette.
Pour vous parler de mes visions, il me faudrait un vocabulaire spécial. J’ai l’impression d’avoir tout compris sur la réincarnation. C’est prétentieux, je sais. Mais parfois, je vois le monde comme une étendue gluante, jaune et dorée. Des formes prennent vie peu à peu comme si nos molécules avaient une conscience d’émancipation. Cela dit, l’apparition du langage ne cesse de m’étonner… Pourquoi une fourchette pour une fourchette et pas un couteau ? ? ? Vous penserez que ce sont de drôles de préoccupations pour une fille de mon âge. C’est vrai… et c’est pour ça que je m’ennuie avec la plupart des gens. J’ai continué mon poème sur les chaussettes, mais je ne l’ai pas encore mis en ligne. Je vous en reparle, incessamment sous peu (ça, c’est une expression qu’emploie la secrétaire de mon père, incessamment sous peu…)
A bientôt Mauricette,
Je vous écris demain.
Anne-Charlotte

jeudi 20 août 2009

MA CORRESPONDANCE AVEC ANNE-CHARLOTTE (10)

Si je suis revenue, c'est que j'étais ailleurs partie et cachée. Dans cet ailleurs comme trou noir, j'ai jeté l'accumulation de première blogue. Puis il y eut une nouvelle terre comme la Révélation. Je réponds aux questions de Lise avec qui je corresponds en commentaires sur la latéralité de ma correspondance avec Anne-Charlotte. Lise me parle de ma biographie à paraître. Dans ce courrier de 2006, je me référence à la biographie malheureusement disparue qui fut écrite dans la blogue. Cependant on la trouve reconnaissable dans l'ouvrage anthologique publié par Le Corridor Bleu, du jeune Charles-Mézence Briseul. Là sont reproduites mes lettres et mes expérimentations de littérature marginale et brute avec tous les poètes septentionaux de la France pour une somme de poésie des fous et crétins, sic c'est le titre sic. Le vrai titre est "Cadavre Grand m'a raconté". J'y ai ma notice biographique et celle d'Alfonsina Vandenbeulque avec qui j'étais dans le stage de soins à l'hopîtal de Saint-Venant. On peut la lire là avec celle d'Ivar Ch'Vavar et Konrad Schmitt et aussi Annie Mols puis Evelyne Nourtier avec des dizaines d'autres du dehors mais dans leur tête. Je préfère que ce soit une autre. Je ne suis pas ma biographe. Mais je sais que je suis dans le livre qui parle de moi et que j'ai lu. J'ai donné l'autorisation pour tous les pays y compris l'U et Récesse de reproduire des pages de mon journal. Mon journal est personnel personnellement écrit dans ma tête monologuant de l'âne et du coq et le retour. Je suis un peu longue et cette introduction explique pourquoi ma biographie n'est plus ici mais dans les limbes de l'internette avec tous les jolis commentaires que je rédigeai pour mes bons et bonnes ami(e)s de mon monespace. Je me donne à la parole maintenant qui répondit en 2006 à Mademoiselle de Vermeil.

29/1/06 14:14
Ma chère Anne-Charlotte,
Je sais bien que j’ai été rude avec vous dans ma dernière épître. Je l’ai regretté mais que voulez-vous ?, j’étais franchement fâchée de vous voir vous pâmer d’admiration devant ce paon philosophe avec ses paraboles même pas dignes de capter l’audience de TF1...
Allez, je vous confidence ceci : c’était peut-être l’oreille de la jalousie qui pointait son nez au bout de mes doigts !
Anne-Charlotte, je vous prie, ne gaspillez pas vos réserves d’admiration. Le coeur est grand et solide mais les poumons sont mous et compressibles.
Vous n’êtes pas seule. En permanence, vous êtes accompagnée par vos patronnes, sainte Anne, la maman de la Vierge et sainte Charlotte, qui est si bonne avec les fruits rouges et n’oubliez pas aussi, votre ange gardien, votre saint Gabriel en personne qui veille sur vous sur vous veille surveille vous comme une caméra vidéo avec son gros oeil à facettes.
Ne me dites pas que tout ça, c’est du roman de gare ! Bien sûr, vous avez lu ma biographie officielle sur mon blog., mais il ne faut pas prendre tout ce qui est écrit là comme parole d’ingénieur SNCF ou d’évangile. Vous aurez remarqué que cette biographie a été rédigée par mon polygraphe ami Lucien Suel qui n’en a jamais été à trois exagérations près. Cela lui faisait plaisir d’inventer des détails incongrus grotesques et je le laissai faire, car, voyez-vous, je n’attache aucune ficelle d’importance à l’opinion publique qui s’intéresse à ma vie privée et, pour parler un peu vulgairement, je m’en baragouine le duc. En revanche, l’épisode que je narrai récemment concernant mon travail de maquillage pour les jerrys punks comme Siouxsie est sang pour sang véritablement authentique.


Anne-Charlotte ! Des visions ! Des vraies visions vous eûtes ! Ah ! j’en tremble et mes jambes tremblent. Dites-moi ! Révélez-moi à moi vos visions comme un papier sensible dans la cuve de ma métaphysique personnelle. J’ai soif de nouvelles visions. Je manque cruellement d’images VRAIES dans ce monde saturé de faux-semblants épileptiques.
L’achèvement de votre missive m’électrifie surprenamment. Une extension invisible ? Caisse ? Vous voulez dire genre .jpg ou .doc, un troisième oeil ou le bras armé de la justice divine. Je commence à croire, chère Anne-Charlotte que vous avez été choisie, une élue trébuchant sur le chemin de ma chaumine.
N’ayez plus de peine à cause de moi. Je vous affectionne et si je vous ai énervée (vénérée ?), considérez simplement que ma colère ne fut que l’effervescence de ma pitié comme le dit cette phrase que j’ai lue dans le Journal.
Enfin, rassurez-vous : la mort n’a pas peur de nous ; pourquoi donc aurions-nous peur d’elle ? Na ! Je vous le demande.
Croyez à mon affection.
Votre vieille méchante, Mauricette

dimanche 16 août 2009

VENT DE PARATRE

Je profite de la trêve des glaciers estivaux pour republier une ancienne annonce qui réémerge superficiellement dans le naufrage de ma blogue trépassée. C'est une pause dans l'échange humain avec Anne-Charlotte mais cependant la raison est aussi qu'elle intervint dans les commentaires du bavardage interbloguant de l'époque.
vent de paratre
"LA PHLOSOPHE"
par
Martn Hedegger

Dedans cet ouvrage on trouve toute la phlosophe sauf "i".

Les commentaires :
co2 a dit...
igel = sangsueigelkott = hérissoninympa = grefferischias = sciatiqueitu = en morceauxiver = ferveur

beouf le boeuf a dit...
Dogène le cynque voulait composer le même, et comme tout le monde sait, n'a jamais rien écrit.(A moins que ce ne soit fredrch netzsche, dans un derner accès de fole...)

Mauricette Beaussart a dit...
Vous êtes beaucoup plus beau dans cette tenue qu'en salopette. Vous voyez, pas un seul "..." dans cette phrase. Fork Georges Pérec ! (je me permets ce gros mot)

Alfonsiiiiiiina a dit...
Hi hi hi Maurcette ! Vous n'aviez pas pensé au "a dit" ! J'en ris, comme dit Fondit !

Philippe[s] a dit...
Et connaissez vous l'auteur de la Flousoufe soufie ?

Mauricette Beaussart a dit...
Je pense que c'est Hamza al Qâdr al Boutchch.

anne-charlotte a dit...
Bonjour maurcetteJe cros que la phlosophe, c'est pas votre truc. Je pense que vous manquez d'amour. Comme le dt, mon prof de phlo, ça vent de netzsche, faut avor beaucoup de chaos en so, pour donner nassance à une étole vvante...Je vous écrs un courrel...

Mauricette Beaussart a dit...
Bonjour Anne-Charlotte.Un jour mon amoureux, c'est passé et même très passé, m'a offert une étole en peau de castor. L'odeur très forte me suffoqua. Notre amour cessa dans l'année.Je constate, Anne-Charlotte que votre professeur de phlosophe a toujours une aura importante.Concernant l'auteur de Zarathoustra, vous trouverez une note à son sujet dans le passé de ma blogue : Là !J'attends votre message dans le calme et la douceur de mon âge ancestral.

samedi 8 août 2009

MA CORRESPONDANCE AVEC ANNE-CHARLOTTE (9)

Je suis du côté du bonheur malgré la gravitude du courrier suivant, puisque j'apprends l'enthousiasme des lectrices dans ma blogue sur notre correspondance passée et amicale. La merveilleuse Lise propagandise l'échange avec ma jeune amie. Je lui témoigne ma reconnaissance bistellaire et pointue.
Cinquième EMAIL d'Anne-Charlotte
18 janvier 2006, vers 23h
Madame Beaussart,

Je dois dire que votre dernier courrier électronique m'a vraiment agacée, j'étais vénère comme l'enfer, franchement, j'étais déçue, alors j'ai préféré calmer ma rage avant de vous répondre... et puis, je me suis dit tout de go, pourquoi écouter les baragouinements d'une vieille méchante??? Vous accusez mon professeur de philosophie de trou presque duc et puis vous ne croyez en rien à ce qui se passe en moi. Je me suis vraiment sentie seule au monde, moi qui croyais que vous étiez mon amie.
J'ai l'impression que vous avez énormément souffert dans votre vie pour ne pas avoir assez de temps... votre biographie n'est peut-être qu'un vulgaire roman de gare. Je suis sûre que vous n'êtes jamais allée à siousix home. Vous m'avez mentie. Et na.
En même temps, je regrette ce que j'ai à vous écrire parce que je vous aime bien. Je vois qu'on a été toutes les deux des représentantes de la Vierge sur terre, ça devait bien vous aller la couronne de roses... Moi quand j'étais jeannette, parce que j'ai été scout toujours, j'étais l'ange Gabriel quand on jouait la crèche pour Noël.
N'empêche que j'ai eu de vraies visions, mais vous ne me croirez pas comme vous n'avez pas cru au coeur qui pousse en moi... j'ai une extension invisible... AH si vous saviez Mauricette... J'ai peur de mourir.
A bientôt
quand même...
Anne-Charlotte

mercredi 5 août 2009

MA CORRESPONDANCE AVEC ANNE-CHARLOTTE (8)

Deûlémont, le 17 janvier 2006
Ma chère Anne-Charlotte,
Vous me demandez un effort surhumain. Je n’ai jamais noté mes rêves et quant à tout ce que j’ai accompli entre 17 et 60 ans... Souhaitez-vous que je rédige mon autobiographie ? J’ai fêté il y a peu mon 75ème anniversaire et il me faudrait soustraire quelques années précieuses au temps qui m’est peut-être imparti pour venir à bout d’une telle tâche. J’ai été récemment approchée par un écrivain qui souhaite rédiger une telle biographie mienne mais bien qu’ayant de la sympathie pour cet homme et son projet, je n’ai encore clairement accepté et voilà qu’à votre tour vous souhaitez connaître de ma vie cachée. C’est comme ce Monsieur Berlol que je ne connais ni de Dave, ni de dents, qui me demande de donner des détails sur ma vie à Londres avec Siouxsie et ses Banshees. Mais ce n’est pas parce que je suis une personne âgée selon les critères de l’organisation étatique que je ne me considère pas d’avenir. En ce moment même avec mon Etoile Point Etoile je suis en train d’accomplir une oeuvre considérable qui est à peine ébauchée car je souhaiterai rassembler sur ma blogue une quantité illimitée de dossiers et de fichiers sur la compréhension du monde tout entier d’aujourd’hui dans le fonctionnement réel. Et ce n’est pas un entremets, croyez-moi !
Pour faire brève, je ne répondrai pour commencer qu’aux deux extrémités de la question. J’ai eu 7 ans en 1940. J’habitais Haverskerque et j’ai vu le défilé dégingandé en sarabande des soldats alliés pourchassés par les avions d’Adolf Hitler qui se dirigeaient vers Dunkerque. J’ai vu un cheval mort pourri devant la grange de Pépére et une moto crevée renversée dans son essence devant la menuiserie de Papa. En 1940 j’étais comme vous une enfant de Marie et je portais une couronne de roses dans les cheveux le jour de l’Assomption. J’ai eu 50 ans en 1983. Cette année-là, j’ai découvert la première version de Windows et pendant mon stage informatique à la MJC, j’ai appris à utiliser le traitement de texte qui s’appelait Sprint. C’est en 1983 aussi, tout à fait confidentiellement que j’ai atteint le seuil inférieur de la ménopause et que je fus débarrassée de tous les troubles liés à la température.
Pour ce qui est de mon séjour à Londres, je ne vous en dirai rien pour l’instant. Sachez seulement, ma petite Anne-Charlotte que j’y fus sur les traces de Rimbaud, de Germain Nouveau et de William Burroughs. Rappelez-moi de vous en reparler à l’occasion.
Vous me demandez aussi de déclarer ma folie pour une personne. La seule personne dont j’ai été follement folle fut moi-même et cela m’a coûté très cher puisque je méritai l’enfermement dans la psychiatrie à contraintes médicamenteuses et de bondage. Horrible ! Je ne souhaite cela qu’à mes ennemi(e)s.
J’ai lu votre histoire du professeur de philosophie qui raconte une histoire. C’est un peu une mise en abîme et j’ai pensé au bout d’un moment que je projetterais avec plaisir votre professeur dans le trou noir de sa bêtise inconséquente. A mon avis ce professeur de philosophie est un nain du cerveau qui serait plus utile à la société à l’intérieur d’une caverne de pompiers.
Quant à vous, Anne-Charlotte, avec votre impression d’être envahie par je ne sais quel succube qui parlerait par votre bouche, vous me semblez faire la preuve de beaucoup de légèreté d’insouciance. Oui, bien sûr, la connaissance du coeur est peut-être le début du chemin mais ce sera d’abord pour le futur cardiologue ou le futur boucher-charcutier ou pour le Petit Poucet. Je préfère dire que la connaissance du chemin est peut-être le début du coeur. De même : « Connais-toi toi-même ? » cela résonne dans ma tête saccagée comme le bégaiement d’un australopithèque assoiffé. Peut-être direz-vous que mon privilège de l’âge ne m’empêche pas d’être méchante ou stupide et vous avez raison, vous avez raison au moment où vous le dites et c’est vous qui le dites dans votre bouche avec votre coeur qui pousse par derrière. Alors, Anne-Charlotte je vous suggère d’utiliser la forme affirmative et de ne poser qu’une question à la fois. Et maintenant je vais essayer de m’asseoir dans la machine à remonter le temps pour retrouver quelques escarbilles à sauver de mon tas d’années usées, à travers ce qui fait la consistance de ma vie, la trinité de la douleur, du mystère et de la drôlerie. Ne me trouvez pas dure. Je suis une personne âgée qui refuse de décliner.
Sur votre blog, j’ai beaucoup aimé le petit poème à propos des chaussettes. Ne vous forcez pas. Restez calme. Je vous souhaite une bonne fin de semaine.
Mauricette