lundi 30 novembre 2009

ELEMENT VEGETAL - GROS POISSON (7)

A la demande en général de notre lectorat indépendant, voici enfin dorénavant la suite de notre feuille-thon.


Ce septième épisode est

distrayant, bien rythmé et bien interprété.

Il est sans doute un peu caricatural,

mais demeure extrêmement savoureux.

à suivre...

lundi 23 novembre 2009

BELLA CIAO

J’ignore ce que les premiers lui trouvaient, j’aurais dû questionner l’un d’eux, mais il se suffisait qu’elle se présente devant leur étal pour déclencher des œillades, sans aucun respect envers moi, comme si j’avais été du mou de veau. (page 77)
Eric Holder, Bella Ciao, Editions du Seuil, août 2009.

mardi 17 novembre 2009

JE ME BATS

Je me bats et puis je me débats. C'est du combat. Quelquefois, en fermant les fenêtres du volet, je me crains un peu des chauve-souris. Ensuite, je rentre dans la cuisine et je règle le thermostat à 9, ça me rajeunit, vers l'arrière. Mais je sais bien qu'on ne revient pas se tremper dans la baignoire en héraclite émaillée.
Dans cet automne de mille neuf, je regarde la pluie en soupirant. Je regarde souvent la pluie parce qu'il pluie souvent. Si j'avais encore un électrophone à disques, j'écouterai la mignonne Sylvie.
Une chose qui est agréable avec les noix qui sont sèches maintenant, c'est que je connais ce que je vais y trouver dans leur intérieur. Un petit cerveau ratatiné comme le mien, mon cerveau cerné de souvenirs, mon cerneau renversé.
On dit aussi un serre-veau pour la collection des veaulumes, mais c'est un no-mot-nyme.
De temps en temps, je relis une fable de La Fontaine. C'est bon pour la circulation, ça me défend contre les maladies encéphalitiques du ver spongiforme et ça me protège des vaccinations de machin et nain.
L’eau que je prends avec mes cachets est incolore inodore et sans saveur.
Il fut le temps passé, oui ça fut, où nous pivotions sur le parquet en dansant le madison grâce à Thomas Edison.

vendredi 13 novembre 2009

PLOUK TOWN

je te déteste comme une tête de veau qui tremblote (p. 113)
Ian Monk, Plouk Town, Editions Cambourakis, septembre 2007.

JOURNAL DU MISSOURI

Le jeune homme qui m’a apporté le veau à Fort George a épousé une squaw, une jolie fille qui vit ici, avec lui. (page 301)
John James Audubon, Journal du Missouri, Petite bibliothèque Payot, 2002.

mardi 10 novembre 2009

LES DJINNS

J'ai entendu dans ma radio que l'inventeur des blue-jeans était trépassé.
C'est dommage, mais il a eu pourtant la longue vie de plusieurs centenaires. 500 ans, c'est beaucoup (encore plus que M. Jünger, mais lui, c'est à cause de son nom).
Enfin, si M. Lévi-Strauss avait encore vécu quelques mois, il aurait eu 501.
C'est trop triste.

jeudi 5 novembre 2009

LES SEPT CHANSONS DE MON MOMENT

A la demande de Monsieur Notbilly qui étanche son chagrin en versant des larmes dans son verre, je propose publiquement la chaîne de mes sept chansons de préférence instantanée et j'invite sept volontaires inconnus à en faire la pareille dans leur blog individuel.
1.
Digging My Potatoes par le prestigieux GRAND BILL BROONZY
2. Don't Treat Me Like A Child par la merveilleuse HELENE SHAPIRO
3. Warm Leatherette par l'extraordinaire NORMAL
4. Re-Bop par l'ensemble mixte de MARIE ET LES GARC
ONS (avec une cédille sous le C mais je n'y suis pas arrivée, c'est comme ça !)
5. Safe As Milk par le génial CAPITAINE COEUR DE BOEUF ET SON ORCHESTRE MAGIQUE
6. Daniéla par les grandes CHAUSSETTES NOIRES
7. L'amour est un bouquet de violettes par le sympathique LUIS MARIANO
(Je dédie cette septième chanson à mon amie Alfonsina V.)

mardi 3 novembre 2009

LA CITE DES FOUS

Ce Bompard, halluciné comme une « bourrique », selon l’expression consacrée, et qu’on ne levait presque jamais, laissait souvent échapper dans ses déjections de gueule (le qualificatif est, je crois, de Vollard, mais il n’en est pas moins juste), les mots de « tête de veau, biribi, les travaux, l’arbi, le gourdin du chaouch, dofer le bicot », etc., etc., toutes expressions qui décèlent, sans aucun doute, un cru unique et les horreurs innommables d’Afrique. page 87
Un jour qu’il traulait par la cambrouse, alors qu’on avait toutes raisons de le croire à l’atelier – il avait 15 ans, et ce n’était pas, bien sûr, à l’école du buisson ou de la rue qu’il avait pu se préparer au joug patronal toujours si dur à l’apprentif – il ramassa une corde qui traînait au bord d’un champ, sans s’apercevoir, sur le moment, qu’il y avait une vache au bout (à cet âge, n’est-ce-pas ? on n’y voit souvent pas plus loin que son nez) ; mais je dis une vache avec son veau, ce qui, évidemment, compliquait un peu l’étourderie du jeune gars. page 124
Marc Stéphane. La cité des fous (Souvenirs de Sainte-Anne)
L’arbre vengeur, collection l’alambic, janvier 2008.

MONNAIE BLEUE

Cet enfoiré est persuadé, à juste raison, de vivre dans un pays de veaux où il est le maître. page252
Jérôme Leroy, Monnaie bleue.
La Table Ronde, collection la petite vermillon n° 319, avril 2009.