mardi 13 avril 2010

Nos besoins d’attachement sont aussi ceux de rupture

J’ai fait la connaissance de Pierre Autin-Grenier et de Laurence Denimal devant une blanquette de veau. (page 29)
Manuel Daull,
Nos besoins d’attachement sont aussi ceux de rupture, Dernier Télégramme, décembre 2007.

Paroles en l’air

Le veau marin, lui aussi, est levé sous la mer.(n.p.)
Joe Ryczko, Paroles en l’air, Les Friches de l’art, mars 2009.

dimanche 21 mars 2010

ORDALIE

Un plaisir de veaux, tout juste sevrés.
Cécile Ladjali, Ordalie, Actes Sud, août 2009. (page 50)

UN LONG LONG CHEMIN

Il vit peut-être deux douzaines de dépendances diverses : basses-cours, porcheries, cabanes pour la tourbe, étables pour les veaux, box pour les chevaux. (page 282)
C’est exactement comme quand on marque un jeune
veau. (page 302)
Sebastian Barry,
Un long long chemin, Editions Joëlle Losfeld, avril 2006

vendredi 12 mars 2010

CAR BONNE EST LA TAXE

Je suis patiente et vous êtes patients dans l'attente que je me déléthargisse. Dans certaines périodes je fus par foi(s) sujette avec une mélancolie irrépréhensible. Le dictionnaire de ma médecine sait qu'il n’existe pas de traitement médical ou chirurgical de l’idiotie.
J'ai ma façon de lutter en avant contre le surpeuplement, une méthode non-swiftienne : je stérilise mes bocaux pour empêcher la reproduction des haricots verts ou des confitures. Et comme je fais bouillir de l'eau, je m'économise des impôts carbonifères en faisant sécher les fruits au soleil à la fenêtre pour ne pas consommer de pétrole et je sais congeler les petits pois en les enveloppant dans la bavette de bœuf pour éviter de proliférer en sachets de plastique.
Quand on vit sous le niveau de la mer, on peut être recouvert de guano de poisson jusqu’au plafond dans les charentaises du vent des globes. Alors on est obligé de nager dans la patmo selon la phormule de Sokrat à l'envers.

vendredi 5 mars 2010

UN DERNIER VERRE EN ATLANTIDE

Je pleure comme un veau quand Violetta m’embrasse une dernière fois sur le tarmac de l’aéroport.
Jérôme Leroy,
Un dernier verre en Atlantide, La Table Ronde, février 2010 (page 73)

samedi 6 février 2010

ELEMENT VEGETAL - GROS POISSON (15)

FEUILLE - THON
Quinzième épisode
Cet épisode est remarquablement bien construit, avec un suspense excellent.
La mise en scène a été réalisée avec beaucoup d'élégance et de précision.

à suivre...

samedi 30 janvier 2010

JE N'ENTENDS PAS LES ANIMAUX

Je n'entends pas les animaux enfermés dans les mots des livres, comme Croc Blanc ou Barbe Bleue, comme Jérémie Criquet et Julie Jumpeur, mais j'ai des lunettes noires pour regarder le soleil sans être vue.
Je l'ai déjà dit, mais ça ne me fait pas de mal de le répéter, alors quand je passe dans l'autobus Colvert à proximité de la centrale atomique de Gravelines, j'essaie de retenir mon souffle dans les poumons, et quand je n'y arrive pas, je respire à petits coups comme un chat qui lalape. Je l'ai déjà dit, mais ça ne me fait pas de mal de vous le répéter encore une fois, alors je pense en même temps à toutes les ondes électromagnétiques qui me traversent et aussi ce qu'il y a dans mon cabas, en marchant. Je frémis en pensant au contenu des images qui passent dans mon sang, peut-être une publicité pour des pâtes italiennes ou un film de pornographie cryptée.
Mais je finis toujours par me calmer. Je me couvre avec le vêtement qui sert à me protéger du froid, et dans le même temps, je suis enfermée dans ma peau comme un saucisson ridé.
Alors, je coupe la poire en deux et les cheveux en quatre.
Je garde ma bonne humeur, même si je n'ai pas le bras long et je dors sur mes deux oreilles par alternance.

mardi 26 janvier 2010

ELEMENT VEGETAL - GROS POISSON (14)

FEUILLE - THON
Quatorzième épisode

Dans ce quatorzième épisode, le récit est bien mené. L'interprétation est excellente. Il y a malheureusement quelques images pénibles.
à suivre...

jeudi 21 janvier 2010

MY ART BELONGS TO BLOGGIE

Avant ma destruction et balayage d’étoile point étoile, j’avais répondu à des questions d’enquête menée par Mademoiselle Limongi qui en était chargée dans un organe de presse. Mon opinion était marginale dans sa reproduction mais je l’ai exhumée d’un dossier pour la produire de nouveau en 2010.

Les questions de la détective

Ecrivain, c’est un « métier » ?
Comment vit un écrivain ? De quoi ?
Quelle est la part de l’activité d’écriture dans sa vie ?
Qu'est-ce qu'un blog littéraire ?
L'écriture du blog fait-elle partie intégrante de votre œuvre ?
Pensez-vous qu'Internet est un horizon pour l'écriture ? Comment ?

Mes réponses de l’enquêtée

Très chère Laure Limongi, je connais des métiers d’infirmier de conducteur de locomotives de pâtissier avec un cap ou un bep et puis qu’il n’y a pas de sots métiers même dans les hôpitaux de la santé mentale. Alors je suis flattée d’être posée par la question d’être un écrivain. Je n’arrive pas à me dire une auteure ou une écrivaine pourtant j’étais il me semble la marraine de mon filleul dans une époque où l’internette était réservée au métier de l’armée.
Mais oui vous avez raison écrivain c’est un beau métier avec des cigares et du whisky et de voir tous ces gens qui font la queue dans les salons pour échanger de la conversation avec Philippe ou avec Philippe. On voudrait bien d’un métier comme ça pour son filleul.
Alors supposons que je sois recrutée dans les femmes de lettres comme Rachilde ou Agrippine d’Aubignée, je penserai qu’un écrivain vit dans l’angoisse d’une réponse négative de l’éditeur mais au bout d’un moment, il ou elle s’habitue car on sait bien que les réponses qui sont oui ne viennent pas dans la sacoche du facteur mais dans l’écouteur du téléphone.
L’écrivain ne vit pas seulement dans l’attente, il doit travailler pour acheter les timbres et les clés de l’usb et payer la connection connexion j’écris les deux. L’écrivain vit le jour au jour le jour et la nuit à la nuit comme un vagabond dans l’idée d’un Arthur Rimbaud qui ne sait pas qu’on peut monter un dossier pour une bourse du centre national de littérature. La part mot dite de l’activité de l’écriture ne permet pas de modifier le quotient familial. Je le regrette sincèrement.

Je suis heureuse que vous me posiez la question du blog littéraire. Depuis que j’ai ouvert ma blogue (je préfère) d’étoile point étoile grâce à la bénignité de Sir Blogger dans le mois de juillet 2005, j’ai fait comme des feux d’artifice de poésie élémentaire en saucissonnant les prospectus du carouf champêtre et ceux de briques au dépôt entre autres. J’ai même fait des dessins parce que je n’ai jamais oublié qu’Henri Michaux disait mais pas à l’école si tu sais écrire tu sais dessiner.
Ici au Club des Anciens (comme à la Mapad) on m’autorise le scannage des dessins. C’est quand même mieux que de scanner le cerveau ou les anévrismes.
Je suis très fière aussi de mon œuvre in progresse sur la blogue, mon anthoveaulogie dont j’espère sincèrement qu’elle attirera un jour l’attention de la chambre de commerce de la boucherie qui en favorisera l’édition des veaulumes avec sponsorisation bénévole. Je dirais même plus que mon œuvre fait partie intégrante de l’écriture de ma blogue et réciproquement.
Sans hésiter je dis oui. Oui. Oui. L’horizon de l’écriture dans ma jeunesse était limité à ma gauche par la marge réserve du stylo rouge de Madame et à droite par le bord du pupitre gravé. Dans la présente je peux customiser et même créer autant de blogues que je le veux avec des pseudonymes et des sacs de gigastorages.
Vous savez j’avais aussi mon mon espace sans bégayer mais je l’ai supprimé car j’avais trop d’amis et même d’amies qui ne m’aimaient pas vraiment et moi non plus. J’ai de nombreux fichiers pour conserver tous les commentaires que je sème ici ou là. Voilà un nouvel horizon, un nouvel espace avec énormément de publicité pour des objets inutiles mais au bout d’un moment on ne les voit même pas et puis la petite souris fait clic et hop tout disparaît retour au néant, juste comme je disais dans le commencement.
A mon âge je sais bien que les observateurs ne publieront pas de photos de mon derrière littéraire mais je m’endors quelquefois en sachant que personne ne connaît le mot de passe de ma blogue et si je ne me réveille pas sa littérature restera encore quelque temps à l’horizon des écrans.

mercredi 20 janvier 2010

LES SOUVENIRS PRECOLOMBIENS

Les souvenirs précolombiens sont un cadeau de mon amie Alfonsina qui s'en fut en vacances dans le pays des zolmèques et des aztèques avec le Club des Anciens d'Armentières. Elle me les envoya dans une smartboxe et rien ne fut abîmé.

mercredi 13 janvier 2010

DANS UN LIEU DU PUBLIC

Dans un lieu du public, je regarde distraitement le plan d’évacuation des locaux et sans doute suis-je dans l'imprudence de ceci. Il peut arriver dans des ouvrages que la table des matières ne soit pas signalée, pas toujours signalée, ce qui me fait perdre un peu de mon précieux temps. Bien sûr, je ne m'attends pas à ce que l'index me renseigne sur les pages dans lesquelles broutent les veaux.
Mon amie Alfonsina essaie de perdre du poids surnuméraire en montant et en descendant de sa balance plusieurs fois dans sa journée. Dans le train entre Hazebrouck et Armentières, j'ai vu sans les entendre un et une baissant la voix pour parler d'argent.
J'ai remarqué dans l'audition des radios de la France que les guerres s’arrêtent le week-end et les jours fériés et sont remplacées par des combats de luttes sportives. Je sais que les journalistes s’efforcent de dire la vérité. Quelquefois, j'attrape du mal à la tête en essayant de comprendre. J'ai sûrement perdu la notice. C'est sans doute du progrès dans l'échologie d'utiliser les vieux journaux pour imprimer les nouvelles fraîches.
Je ne reste pas là sur le quai pour attendre le jugement dernier et les résultats du loto, mais le printemps reviendra.

jeudi 7 janvier 2010

ELEMENT VEGETAL - GROS POISSON (13)

FEUILLE - THON
Treizième épisode

Ce treizième épisode aborde avec beaucoup de pudeur un sujet grave et sensible dans une mise en scène d'une grande sobriété. C'est une vraie leçon de courage.
à suivre...

lundi 4 janvier 2010

MEILLEURS VEAUX


Après mes souliers, j'ai pensé qu'il serait juste et nécessaire de présenter aussi des veaux de bonne année.
Et j'eus justement la chance et la bonne heure de lire dans le passage de l'an nouveau un beau roman de Monsieur Gilles Warembourg, dans lequel ce fut une joie de compter un important troupeau de veaux pour mon anthoveaulogie. Les voici donc dans l'ordre où ils se présentent sous mes yeux de lectrice et après avoir étudié la couverture du titre :

Gilles Warembourg, Chroniques posthumes Les secrets d'un village d'Artois au siècle dernier.
Editions du Riffle, février 2008.

- J'a loupé in viau... précisa l'éleveur. page 78
Joseph bredouilla une nouvelle fois l'incident du veau récalcitrant. page 79
On ne sut jamais exactement ce qui s'était finalement produit ce matin d'été où le Joseph déchaîné avait massacré la vache et son veau. page 80

L'affaire se présenta mal, une nouvelle fois : le veau récalcitrant arrivait par le train arrière. ...
Ce fut un veau, un mâle si énorme que c'était miracle de l'avoir sorti de sa mère. ...
- Tros fos d'suite qu'in a des viaux...
... Le veau serait destiné à l'abattoir. page 89

Le veau récupéra rapidement de son arrivée laborieuse dans le petit monde de Fécourt. page 90

Particulièrement dodu, le veau rappelait abominablement à Joseph la démarche de quelqu'un de trop familier. ... Joseph détourna les yeux du fessier du veau avec un juron à l'encontre des ruminants du monde entier et ouvrit la barrière du pré : "Putains d'vaques !" ... Quand il passa devant lui, le gros veau adressa à l'éleveur un regard appuyé et exécuta un triple clin d'oeil : gauche, droite, gauche, puis il pénétra dans le pré en dodelinant de la tête. page 91

Le veau se tenait à côté de sa mère. page 92

Le veau grassouillet passa devant lui , le fixa et le gratifia d'un mouvement de museau en avançant ses grosses lèvres comme s'il voulait l'embrasser. page 93

Le veau se tenait couché près de sa mère. ... Le veau regarda Joseph. Joseph regarda le veau.
...
Ainsi, il campait toute la sainte journée devant son cheptel à guetter les moindres expressions du veau.
...
_ L'viau, y ira pon à Béthune... déclara finalment Joseph à sa femme. page 94

Pourtant, malgré ses promesses, elle ne décommanda pas la mise à mort du veau. page 96

Pendant ce temps, le veau-Marcel grossissait au fil des jours. page 101

Le veau et sa mère demeuraient couchés à ses côtés. ...
Le veau, une corde au cou, se débattait en meuglant. page 102

Imperturbables, les chevillards continuèrent leur besogne sans s'occuper des jurons de Joseph plus que des beuglements du veau. ...
Pour la première fois de leur vie professionnelle, ils étaient confrontés à la situation ubuesque d'un fermier défendant un vulgaire veau comme s'il s'agissait de son propre enfant...
...
Ils lachèrent le veau et grimpèrent dans la carriole qui disparut rapidement sur la route de Béthune... page 103

Le veau cessa subitement de beugler. ...
Le veau dut concéder un peu du lait de sa mère à Joseph : après les tournées de bistrot, les collations partagées par les deux amis prenaient donc une tournure inattendue et il devint alors difficile de dire si le veau-Marcel s'humanisait ou si son propriétaire ne se métamorphosait pas un peu plus chaque jour en ruminant.
...
L'histoire rocambolesque du sauvetage manu militari du veau fit même le tour du canton. page104

La fermière perdit son mari, deux vaches laitières, un veau et quelques poules...
...
On le retrouva accroché à un veau tout aussi criblé de balles que lui, sa longue carcasse enlacée à l'énorme routard... page 107

Le veau n'avait donc pas échappé à l'abattoir. page 108

samedi 2 janvier 2010

MES MEILLEURS SOULIERS


MEILLEURS SOULIERS DE BONHEUR EN 2010
Les années se suivent pas à pas et je ne renouvelle guère. Mes meilleurs et bons souliers de bonne année et de bonne santé mentale vont à toutes et à tous en 2010 comme autrefois lorsque je créai au passé simple ce blog d'étoile point étoile.
Il paraît que j'ai rajeuni, mais j'ai gardé la même photo de mes rides et de mon casque d'audition améliorée.
L'icône tronquée de mon âge nous accompagne avec tous les souliers et les meilleurs vieux aussi.