lundi 22 juin 2009

J'ECRIS DANS LE CAHIER DE JUIN

Je m'engourdis les doigts à cause du plastique glacé d'ivoire des touches et dans l'ombre. Je vois le soleil sur les géraniums et les lupins. Je sors de temps en temps pour me glisser sous les rayons et je fouille entre les branches du groseillier. Elles sont mûres mais peu nombreuses dans ma bouche. J'ai aussi des framboises et des mouches noires.
Au bout du jardin je fais le tour de la tombe du dernier chat en évitant de marcher sur les oreilles d'ours qui dépassent. Elles ont des poils et douces au toucher.
Autrefois ici dans l'internette, j'avais des amies comme Jeanne Propiton et Rose Chapotel je ne sais pas même pas dans ma tête si elles vivent encore bloguant-blaguant ici dans l'espace mais il est différent de mon monespace avec, que j'ai quitté pour me soigner et voyager.
J'ai même perdu mon exemplaire d'Ulysse entre Troie et Ithaque mais je le retrouverai peut-être à Emmaüs, pas Trieste, c'est trop tard. Alors aujourd'hui c'est bientôt la fin du mois et ma poubelle de bouteilles se remplit quand je les vide. Il faudra demander au voisin de tout transporter dans le tri de la benne de la sélection pour le recyclage obligatoire.
C'est l'époque de la fête des écoles avec la tèquenaud qui résonne et les danses des enfants sur le podium entre les remerciements de municipalités d'association des parents et des grands-parents d'élèves en instruction. Toute la place est prise et j'ai lu une affiche que le parking est réservé à la clientèle du parking.
Moi je me déplace en espadrilles. J'ai dû les laver quand je suis rentrée de mon long voyage ici et j'en écrirai des phrases de description ici-même plus tard. Elles étaient sablonneuses. Elles sont basques comme le béret de mon défunt père. Mais on en trouve tout partout.
Je pense donner des nouvelles à des amis lointains.

7 commentaires:

Jeff a dit…

Chère Mauricette,

C'est encore par la bande que je reviens vers toi. J'ai pensé à toi, car il y a des framboises au jardin, juste goûteuses comme tu les aimes, avec des petites mouches qui viennent faire pipi dessus de temps en temps. Le temps est trop chaud pour les vieux, tu le sais bien, tu te brumises comme il faut j'espère, sinon l'eau viendra à te manquer. Il ne faut pas t'inquiéter pour ce qui est du livre, j'ai mis le tout au frais, derrière le cabanon et j'ai caché le tout avec la bêche et le sarcloir. Personne ne sait encore, et c'est tant mieux.
Je te fais la bise en coup de vent.

thoams a dit…

Chère mauricette,
j'ai acheté des espadrilles au magasin hyper et je mets mes pieds nus dedans en pensant à tes gros orteils. C'est de la taille 44 même si je ne fais que du 41 comme cela je garde la possibilité au niveau de la base des pieds de voir les choses en un peu plus grand. Elles ont une couleur bleue ciel comme les étables pleines de veaux dont les poutres sont bleues pour éloigner les mouches et attirer les hirondelles copines. Je les mets à mes pieds et ça me fait les pieds bleus, comme à tremper toute la sainte journée dans un beau bout de ciel. Et j'ai du bleu dessus et du bleu dessous ce qui ne peut pas faire du mal à personne ni meme qui que ce soit.
Je t'embrasse
à Juillet.
thoams

Mauricette Beaussart a dit…

Je suis bien aise (ici à Deûlémont on dit bénache pour le bien aise) oui disais-je d'avoir de fidèles amis de commentaires comme vous Jeff et Thoams. Je me sens dans le réconfort avec les humains grâce à votre présence présente.
Je ne risque pas de disparaître oubliée dans l'été des mortes de la canicule à revenir.
Merci pour les framboises et les espadrilles, l'urine des petites mouches et toutes les hirondelles qui s'en abreuvent en les avalant dans leur vol gracieux et aérien.
J'ai été désolée d'apprendre la mort d'Otis Redding.

Jeanne Propiton a dit…

Moricette le pané voit tou et 1200 caractaires cest beaucou pour moi
. cez pourquoi je ne revien pas tou de suite dan les balises HTML, comme
sertslImpossible d'accepter votre texte HTML: Tag is not closed:
Je vou embrase grenadine

Mauricette Beaussart a dit…

Ah, ma chère Jeanne. Que je suis contente ! C'est la première fois qu'on m'écrit du ciel. Je savais bien que dans la matière virtuelle des blogues, les apparitions adviennent et nous pouvons parler dans l'écriture en zéro et un avec nos chères disparues de la binarité. Je savais que Ste Jeanne m'exaucerait. Vous avez une bonne patronne, savez-vous.
Je la brûlerai un cierge. C'est mieux qu'un bûcher de fagots.

Jeanne Propiton a dit…

Lautre foi il ma dit:
il ni a riens dan le siel que de latmosfère

il ma di ausi :
onfray es un geni

je lui est di:
le pané croi en dieu

il ma di :
vous ete qun animale


le pané je pointe létoile et tire

je vou embasse ma grenadine

se soir cest paution
mildbra

Mauricette Beaussart a dit…

Madame Jeanne.
J'ai un peu de mal à me contenir quand je lis que le thon frais est un génie. Cela me fait bouillir et pourtant ça ne devrait pas bouillir.
(tags : dame-jeanne, philosophe à la mode de Caen, lessive, élément végétal - gros poisson)