dimanche 21 mars 2010

UN LONG LONG CHEMIN

Il vit peut-être deux douzaines de dépendances diverses : basses-cours, porcheries, cabanes pour la tourbe, étables pour les veaux, box pour les chevaux. (page 282)
C’est exactement comme quand on marque un jeune
veau. (page 302)
Sebastian Barry,
Un long long chemin, Editions Joëlle Losfeld, avril 2006

2 commentaires:

mareis a dit…

le marquage des veaux. Les hommes rougeaux s'affairent, s'essouflent pour attraper les veaux. Une forte odeur de chair cramée flotte dans le petit matin. Moi fillette j'ai la lourde tâche de ramener les fers rougis brûlants aux hommes sinon gare à cette bête meuglante apeurée si le fer n'est pas assez chaud elle souffrira plus; et si je rêvasse à un monde moins dur moins violent, c'est l'engueulade du père qui me rappelle l'urgence et l'attention indispensable à l'affaire. Au milieu de la fumée de l'odeur nauséabonde deux lettres entremêlées apparaissent JR les initiales de mon père comme dans les westerns, on lache enfin la bête, délivrée cette fois elle s'échappe. l'odeur de peau brûlée d'urine mélangée et de peur tout se mélange.
Chère Mauricette, je te salue porte toi bien.Profite des fleurs de pissenlits et des premiers soleils. Avec toute ma sympathie.

Mauricette Beaussart a dit…

Amie Mareis, votre existence fut certes tumultueuse. Ces fers rougis n'étaient-ils point lourds et dangereux dans vos menottes ? Avez-vous un lien de parenté avec Jules Romains ?
Je me porte bien sur les pissenlits tellement nombreux que je marche dessus en soulevant de la poussière jaune comme les oriflammes de la Place St Pierre.