jeudi 21 janvier 2010

MY ART BELONGS TO BLOGGIE

Avant ma destruction et balayage d’étoile point étoile, j’avais répondu à des questions d’enquête menée par Mademoiselle Limongi qui en était chargée dans un organe de presse. Mon opinion était marginale dans sa reproduction mais je l’ai exhumée d’un dossier pour la produire de nouveau en 2010.

Les questions de la détective

Ecrivain, c’est un « métier » ?
Comment vit un écrivain ? De quoi ?
Quelle est la part de l’activité d’écriture dans sa vie ?
Qu'est-ce qu'un blog littéraire ?
L'écriture du blog fait-elle partie intégrante de votre œuvre ?
Pensez-vous qu'Internet est un horizon pour l'écriture ? Comment ?

Mes réponses de l’enquêtée

Très chère Laure Limongi, je connais des métiers d’infirmier de conducteur de locomotives de pâtissier avec un cap ou un bep et puis qu’il n’y a pas de sots métiers même dans les hôpitaux de la santé mentale. Alors je suis flattée d’être posée par la question d’être un écrivain. Je n’arrive pas à me dire une auteure ou une écrivaine pourtant j’étais il me semble la marraine de mon filleul dans une époque où l’internette était réservée au métier de l’armée.
Mais oui vous avez raison écrivain c’est un beau métier avec des cigares et du whisky et de voir tous ces gens qui font la queue dans les salons pour échanger de la conversation avec Philippe ou avec Philippe. On voudrait bien d’un métier comme ça pour son filleul.
Alors supposons que je sois recrutée dans les femmes de lettres comme Rachilde ou Agrippine d’Aubignée, je penserai qu’un écrivain vit dans l’angoisse d’une réponse négative de l’éditeur mais au bout d’un moment, il ou elle s’habitue car on sait bien que les réponses qui sont oui ne viennent pas dans la sacoche du facteur mais dans l’écouteur du téléphone.
L’écrivain ne vit pas seulement dans l’attente, il doit travailler pour acheter les timbres et les clés de l’usb et payer la connection connexion j’écris les deux. L’écrivain vit le jour au jour le jour et la nuit à la nuit comme un vagabond dans l’idée d’un Arthur Rimbaud qui ne sait pas qu’on peut monter un dossier pour une bourse du centre national de littérature. La part mot dite de l’activité de l’écriture ne permet pas de modifier le quotient familial. Je le regrette sincèrement.

Je suis heureuse que vous me posiez la question du blog littéraire. Depuis que j’ai ouvert ma blogue (je préfère) d’étoile point étoile grâce à la bénignité de Sir Blogger dans le mois de juillet 2005, j’ai fait comme des feux d’artifice de poésie élémentaire en saucissonnant les prospectus du carouf champêtre et ceux de briques au dépôt entre autres. J’ai même fait des dessins parce que je n’ai jamais oublié qu’Henri Michaux disait mais pas à l’école si tu sais écrire tu sais dessiner.
Ici au Club des Anciens (comme à la Mapad) on m’autorise le scannage des dessins. C’est quand même mieux que de scanner le cerveau ou les anévrismes.
Je suis très fière aussi de mon œuvre in progresse sur la blogue, mon anthoveaulogie dont j’espère sincèrement qu’elle attirera un jour l’attention de la chambre de commerce de la boucherie qui en favorisera l’édition des veaulumes avec sponsorisation bénévole. Je dirais même plus que mon œuvre fait partie intégrante de l’écriture de ma blogue et réciproquement.
Sans hésiter je dis oui. Oui. Oui. L’horizon de l’écriture dans ma jeunesse était limité à ma gauche par la marge réserve du stylo rouge de Madame et à droite par le bord du pupitre gravé. Dans la présente je peux customiser et même créer autant de blogues que je le veux avec des pseudonymes et des sacs de gigastorages.
Vous savez j’avais aussi mon mon espace sans bégayer mais je l’ai supprimé car j’avais trop d’amis et même d’amies qui ne m’aimaient pas vraiment et moi non plus. J’ai de nombreux fichiers pour conserver tous les commentaires que je sème ici ou là. Voilà un nouvel horizon, un nouvel espace avec énormément de publicité pour des objets inutiles mais au bout d’un moment on ne les voit même pas et puis la petite souris fait clic et hop tout disparaît retour au néant, juste comme je disais dans le commencement.
A mon âge je sais bien que les observateurs ne publieront pas de photos de mon derrière littéraire mais je m’endors quelquefois en sachant que personne ne connaît le mot de passe de ma blogue et si je ne me réveille pas sa littérature restera encore quelque temps à l’horizon des écrans.

2 commentaires:

Coco a dit…

Beh, c'est quand même dommage de se faire sauter le caisson parce que l'on a trop d'amis.
Cordialement

Mauricette Beaussart a dit…

Monsieur Coco, je vous remercie d'avoir abandonné l'ombre de votre arbre pour me rendre votre visite. Trop d'amis qui étaient des faux amis remplissaient ma tête. Je les ai éliminés dans ma tête avec ma tête en appuyant la suppression. Si j'avais compris qu'ainsi je meurtrissais les amis qui étaient vrais, je n'eus pas été confuse. Mais de retour parmi nous, je sais maintenant quelle est ma voie. Je maintiendrai.